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Couverts végétaux et cultures intermédiaires

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Avec le développement de la Zone Vulnérable en 2012 puis en 2015, l’implantation de cultures intermédiaires est devenue obligatoire sur une grande partie de la zone de grandes cultures du département.

 


Au-delà de la contrainte réglementaire, les couverts végétaux représentent un levier agronomique majeur pour :
- La protection des sols contre l’érosion, le ruissellement et la battance. Il évite la compaction des sols nus, grâce au travail réalisé par les racines du couvert.
- l’augmentation de matières organiques dans les sols grâce à la production de biomasse par les couverts
- la fixation et la rétention des éléments fertilisants et leur restitution aux cultures qui suivent, notamment avec des couverts comprenant des légumineuses (apports non négligeables d’azote).
- Le développement de la vie du sol : l'activité biologique du sol est dopée par la présence de végétation : micro-organismes, vers de terre, carabes, ....
- Le contrôle du salissement : un couvert "étouffant" réduit le développement des adventices et facilite le désherbage.
- L’apport de biodiversité l'allongement de la rotation. Un choix de couverts judicieux permet de diversifier les familles de plantes sur une parcelle et participe ainsi à casser les cycles de certains ennemis des cultures.


Autour de l’association Conser’Sols, le sujet des couverts végétaux a été travaillé et avec l’expérience accumulée, le choix des espèces et du mode d’implantation et de destruction des couverts est plus aisé pour les agriculteurs.

Voici quelques exemples.

Féverole (120 kg/ha) – Phacélie (3 kg/ha) : semé entre 2 cultures d’été ou entre une culture d’hiver et une culture d’été, c’est le couvert de référence dans la plaine de l’Ariège. La complémentarité des 2 espèces (la phacélie bouche les trous laissés par la féverole), l’effet « azote » et structurant de la féverole et la facilité de destruction du couvert mécaniquement sont ses atouts. La contrainte est que son semis requiert plusieurs passages : par exemple épandre les féveroles à l’épandeur d’engrais, enfouir les graines en déchaumant, distribuer la phacélie au Delimbe et rouler le tout.


Sur le même type d’interculture, d’autre mélanges sont possibles tels que 150 kg/ha de féverole, ou 80 Kg/ha de féverole + 50 kg/ha de vesce de Narbone, 100 kg/ha de féverole + 1,5 kg/ha de moutarde blanche…


Sorgho fourrager Piper (20 kg/ha) : semé juste après la récolte d’une céréale, le sorgho Piper est une des espèces les plus adaptées pour se développer dans les conditions sèches estivales.


Trèfle incarnat (10 kg/ha) – Ray Grass Anglais (10 kg/ha) : composé  de petites graines, ce couvert fourrager peut être semé après travail du sol en septembre, mais certains agriculteurs le sèment à la fin de la castration de mâles de maïs semence directement depuis la castreuse.


Vesce commune – Avoine : en présence d’élevage sur l’exploitation, le mélange avoine – vesce commune est semé entre 2 cultures d’été ou entre une céréale et une culture d’été. Une bonne valorisation fourragère est possible, mais les repousses sont difficiles à gérer et nécessitent souvent un labour ou une destruction chimique.