Ours : la profession agricole maintient le boycott du groupe national "ours et pastoralisme"

Dénaturant les engagements du Président Emmanuel Macron visant à installer une nouvelle gouvernance décisionnelle du dossier ours brun constituée exclusivement des représentants élus des territoires pyrénéens, le Gouvernement s’obstine dans une politique inopérante, coûteuse pour les finances publiques et dramatique pour celles et ceux qui vivent cette impossible cohabitation au quotidien sur les estives. Au mépris des propositions de la profession agricole articulées notamment autour d’une meilleure gestion de la population ursine par la révision du protocole ours à problème ou encore la localisation en temps réel et transparente des individus pour mieux anticiper les attaques, les services de l’Etat s’attachent à appliquer coûte que coûte la conditionnalité des indemnisations à la mise en place des mesures de protections largement reconnues comme inefficaces.
En dépit d’un grand nombre de courriers adressés au Gouvernement, les propositions encourageantes et constructives de la profession sur ce dossier restent encore aujourd’hui sans réponse. Comment avec si peu d’audience depuis 25 ans, aurions-nous la naïveté de prendre part à ce processus de discussion stérile, où la seule prolificité se cantonne à la démographie ursine ? Quel avenir voulons-nous construire pour nos futures générations d’éleveurs et d’éleveuses pyrénéens ?
Sans avancées claires sur nos demandes visant l’arrêt du Plan Ours et l’installation d’une nouvelle gouvernance de ce dossier, nous rappelons de vive voix notre position : celle de ne participer à aucune instance de concertation, consultation, conciliation ou encore médiation de l’Etat sur ce dossier.
Comme précédemment, nous maintenons le boycott de la réunion du groupe « Ours et pastoralisme » du 3 mai et de ses pendants départementaux en dehors des commissions traitant exclusivement des constats et indemnisations des dégâts conformément aux missions d’accompagnement et d’appui des Chambres d’agricultures et des syndicats auprès de leurs mandants.