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Les députés ariégeois à l’écoute des préoccupations agricoles

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montagne

La Chambre d’agriculture de l’Ariège est pilotée, comme vous le savez, par un collectif d’élus pour une durée de 6 ans, directement désignés par les agriculteurs du territoire. Chaque mois, ces élus avec à leur tête Philippe Lacube se réunissent soit à la Chambre, soit dans leur dans une de leur exploitation, pour bâtir la politique agricole du territoire, répondre à ses enjeux actuels et futurs tout en prenant les orientations les plus avisées possibles eu égard des dossiers et des sollicitations en cours. Et ce même en plein été où la période est particulièrement chargée pour la profession. Lundi 31 juillet à Verdun, ils ont souhaité convier les parlementaires en fin de séance de leurs travaux pour leur permettre de préparer la rentrée parlementaire en ayant bien connaissance de la situation sur le terrain.

 

 

Martine Froger et Laurent Panifous à l’écoute de la profession agricole pendant près de deux heures. C’est l’opportunité qui a été donnée aux parlementaires comme aux élus du Bureau de la Chambre d’agriculture lors du dernier bureau consulaire, tant les enjeux en cet été 2023 sont importants en de nombreux domaines.

 

LES SUJETS PREOCCUPANTS DU TERRITOIRE : L’EAU, LA PREDATION

L’eau, tout d’abord, même si la situation est moins alarmante à ce jour que l’été passé, il était essentiel que les représentants de l’Ariège auprès de l’Assemblée nationale soient bien conscients des perspectives cruciales pour l’irrigation et l’élevage du territoire si le sujet n’est pas pris très sérieusement par les autorités. Le Député Laurent Panifous s’est d’ailleurs exprimé au pupitre de l’Assemblée nationale récemment à ce sujet et s’est dit assez confiant pour débloquer la situation juridique de Montbel afin que le Département de l’Ariège prenne toute sa part de responsabilité pour y engager les travaux sans risque de levée de boucliers à cause du manque de clarification sur sa compétence à les initier et les suivre. Dans cette perspective, les élus du bureau ont accepté la proposition du Département de l’Ariège à intervenir sur ce sujet, à nouveau, le 14 septembre 2023 lors de la session consulaire qui accueillera le nouveau Préfet de l’Ariège, Simon Bertoux.

La prédation a aussi été largement évoquée tant les signaux d’alerte pour les éleveurs et berges, principalement du Couserans mais aussi certains de la Haute-Ariège, semblent toujours inaudibles face aux risques majeurs de la prolifération d’ours sur les estives. Les attaques, trop souvent restées sous silencieuses par manque de prise en considération des services de l’Etat représentent un danger pour l’élevage de tout un territoire mais aussi pour toute sorte d’activités humaines qui se développent dans les montagnes. A l’heure où les gouvernements des provinces alentours, l’Andorre et aussi l’Espagne, agissent face à la menace en reconnaissance le classement « d’ours à problème », aucune évolution en faveur de la protection de la corporation n’est à ce jour reconnu côté français. Philippe Lacube a tenu à monter début août sur plusieurs exploitations couseranaises particulièrement dans le collimateur de l’animal sauvage pour soutenir les éleveurs et les bergers, qui tendent à se démobiliser voire à abandonner de leur en plus leurs activités qui visent pourtant à garantir des produits de qualité et de terroir à la population.

 

DES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENTS FACE AUX ENJEUX ACTUELS : STRATEGIE ENR ET OUVERTURE DE L’AMBASSADE DE LA MARQUE NOU A TOULOUSE

Face aux voyants particulièrement au vert sur le développement des nouvelles énergies et la montée en puissance de l’agrivoltaïsme, les élus de la Chambre d’agriculture ont pris leurs responsabilités face à cet enjeu pour qu’il reste maîtrisé eu égard de nos paysages et des projets de territoires de ses collectivités partenaires et aussi l’opportunité pour des agriculteurs d’en tirer un complément de revenus. La Chambre d’agriculture souhaite être partie prenante de l’étude de tous les sujets qui se présentera sur le territoire : d’une part, par son implication déjà très active d’analyse d’impacts lors des commissions diligentés par le Pôle EnR de la Préfecture de l’Ariège. Et d’autre part, par l’accord d’un co-développement avec les promoteurs du territoire pour permettre de déterminer les zonages les plus propices à l’installation photovoltaïque, l’assurance d’une compensation agricole au prorata le plus rentable pour les agriculteurs mais aussi l’occasion de leur permettre de rentrer eux-aussi dans le capital grâce à la mobilisation de la Chambre dans une société de co-développement.

La marque Noù aussi a été le fruit des échanges car le projet d’ouverture d’une ambassade à Toulouse à la fin de l’année 2023 et qui est plein expansion, avec l’objectif de la poursuite d’un engagement fort des collectivités du territoire pour asseoir son positionnement de marque ariégeoise, au profit de l’ensemble de ses filières.

 

UN APPEL A MIEUX CONSIDERER LE TRAVAIL DES CHAMBRES D’AGRICULTURE

Pour 2023, suite à la reprise de l’inflation de l’inflation et à la nécessité pour le réseau de revaloriser le point d’indice pour les salariés des chambres d’agriculture, une revalorisation du montant du plafond de 3% a été accordée, faisant passer le montant du plafond de la TATNFB de 292 M€ à 300,8 M €.

Cependant, cette hausse n’a compensé que très partiellement le décrochage constaté de la TATFNB par rapport à la TFNB depuis 2012. En outre, la hausse en 2022 de la valeur du point des chambres d’agriculture (+2.75%), pourtant plus faible que celle accordée à la fonction publique (+3.5%), a un impact financier annuel de plus de 11M€, supérieur à la hausse de TATFNB accordée (8.8 M€).

Cet appauvrissement des chambres d’agriculture lié au plafonnement de la TATFNB depuis 10 ans est d’autant plus préjudiciable que les missions des chambres d’agriculture pour accompagner les agriculteurs n’ont cessé de croître sur cette période (ESSOC, phytos, BNO, RNE, LOA, etc.0) et il n’est plus tenable dans la durée.

Les chambres d’agriculture, traitées différemment des collectivités, n’ont aucune compensation financière pour équilibrer leur budget. Ce point d’alerte a été reconnu par les députés de l’Ariège. Une interpellation auprès du gouvernement a été énoncée au cours des échanges avec les élus de la CA09.