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Diagnostics fôrets

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Depuis sa création en 2011, le service forêt de la Chambre d’Agriculture a recensé plus de 3500 ha de forêt et 300 000 m3 de bois. L’objectif de ces diagnostics est d’initier une culture forestière auprès des propriétaires n’ayant pas toujours conscience du potentiel de leur foncier forestier. Suite à ces diagnostics, certains ont fait le choix de travailler leurs peuplements forestiers, de récolter et vendre le bois présent sur leurs parcelles.

Aujourd’hui, en Ariège, les diagnostics forestiers réalisés par les conseillers Forêt Arbre et Bois de la Chambre d’Agriculture de l’Ariège. Ils ont permis à plus d’une centaine d’agriculteurs, de réaliser que la ressource qu’ils avaient était sous-exploitée pour certains, et sur-exploitée pour d’autres. Suite à cela, les agriculteurs concernés ont pu équilibrer les prélèvements de bois en forêt.

Quel sont les retours de ces diagnostics ?

Dans la majorité des cas les peuplements forestiers chez les agriculteurs du département sont issus de la déprise agricole, sur des zones de forte pente et bien souvent sans accès mécanisé envisageable.On observe 3 types de peuplements relativement distincts en fonction des zones géographiques :

  • Taillis de Chêne pubescent en mélange de feuillus de faibles dimensions

Il s’agit principalement de la partie Est du département et sur le Plantaurel, les sècheresses estivales marquées et la faible profondeur de sol engendrent des difficultés de croissance pour les peuplements. Cependant, une faible valeur économique ne veut pas dire qu’il est impossible de valoriser les peuplements. Souvent, des éclaircies de types irrégulières permettent de redynamiser les peuplements à condition de ne pas être trop gourmand dans le volume retiré. Par ailleurs, c’est dans ces zones à fort risques d’incendies que le sylvopastoralisme prend tout son sens. Permettant à la fois d’amorcer de la gestion forestière, protéger les zones faces aux feux, mais aussi insérer des zones forestières dans le cycle de pâturage du cheptel

  • Taillis de Feuillus en mélange de dimensions améliorables

Dans ce cas de figure, nous nous situons plutôt sur les zones de coteaux au nord du Plantaurel. Les sècheresses estivales sont marquées elles aussi, cependant la profondeur des sols permet un développement des arbres plus important que sur l’Est du département et le Plantaurel. Dans ce type de peuplement, on retrouve une grande variété d’essences y compris de feuillus dit précieux tels que les Alisiers ou certains Erables ayant une forte valeur économique lorsqu’ils sont de belle facture. Par ailleurs, il devient envisageable dans certains cas de produire du bois d’œuvre à long termes. La difficulté principale pour atteindre cet objectif réside dans le retard des éclaircies. Il est donc judicieux d’établir un plan de coupe régulier mais sobre en volume afin d’avoir des résultats « rapidement » tout en préservant le capital forestier. Attention toutefois, sur la majorité des peuplements rencontrés, les chantiers forestiers une fois effectués ont vu une explosion de l’Acacia au moment de la régénération forestière. Il convient alors d’être réactif si l’on souhaite profiter à la fois de la dynamique de croissance de cette régénération. Ceci implique qu’une fois la coupe effectuée, il faudra s’appliquer à réaliser à temps les travaux sylvicoles de réduction de densité.

  • Taillis de Frênes et Chêne en mélange

Nous sommes ici en présence de peuplements spontanés souvent localisés dans le piémont ces peuplements sont les plus productifs en termes de croissances et de volumes à l’hectare. Cependant la principale difficulté réside dans la combinaison de l’absence de voies de circulation et d’une forte pente. Ceci engendre des difficultés d’exploitation et bien souvent les peuplements sont très fermés. La première solution ici consiste à réaliser des pistes qui serviront bien au-delà de la première exploitation. Attention cependant, la présence de muret de pierres augmente d’autant plus la difficulté d’exploitation. Sur ces peuplements il est dans certains cas possible d’obtenir du bois d’œuvre  dès la première exploitation, mais le risque principal est une ouverture très forte liée au retrait de ces tiges. Il n’est donc pas rare d’avoir par la suite une explosion de la ronce, des fougères voire même des noisetiers. Ces derniers ont une vitalité et une dynamique de colonisation très forte. Il est donc nécessaire de rester vigilant sur les poursuites des travaux forestiers.
Connaître les dynamiques de ses peuplements, c’est l’assurance de faire par la suite les choix les plus adaptés à la fois à son patrimoine forestiers, mais aussi aux besoins de ses peuplements.

 

                                                                                                                                                         

 

Ces diagnostics sont pris en charge par des financements et n’incluent aucun reste à charge pour les agriculteurs souhaitant mieux connaître leurs propriétés forestières et permettent de fixer des objectifs de production tout en préservant le capital de bois sur pied présents dans les parcelles. Cela amène également à une mise en place d’une exploitation forestière durable et raisonnée au sein des peuplements forestiers. Ce diagnostic est accompagné d’un compte rendu présentant les volumes présents sur les parcelles, les capacités de prélèvement des peuplements et d’une cartographie des de ces derniers.

 

CONTACT :

Antoine YUNES
antoine.yunes@ariege.chambagri.fr
05 61 02 14 00