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SÈCHERESSE, FORÊT, RISQUES INCENDIES ET ÉLEVAGE

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En Ariège, dans les propriétés forestières agricoles, on observe depuis 3 ans maintenant les effets de la sècheresse.

Les arbres, autant que les arbustes, supportent des hivers et des printemps secs doublés de périodes estivales de plus en plus longues avec peu d’épisodes de pluies. Phénomène jusque-là très peu courant, on observe par endroit des peuplements entiers qui perdent les feuilles dès la mi-juillet.

D’un point de vue strictement physiologique, ce n’est pas un signe de mortalité des arbres, c’est une réaction de ces derniers afin de réduire l’évapotranspiration et donc augmenter leur survie. Le danger réside principalement sur la multiplication des années engendrant ces phénomènes. En effet, si les arbres perdent leurs feuilles en saison estivale, il est impossible pour l’arbre de produire de la chlorophylle et donc d’être en bonne santé.

Généralement les périodes de sècheresses sont accompagnées de hausses des différentes attaques pouvant être néfastes à long terme. Il peut s’agir d’insectes Xylophages, ou encore d’aléas climatiques comme de fortes pluies et forts vent déracinant les peuplements (le même phénomène de retrait des feuilles se réalise aussi au niveau des racines). Les sols secs sont de plus des éléments qui peuvent engendrer certaines fatigues aux peuplements forestiers.

Cependant il faut comprendre que sans gestion forestière, l’affaiblissement des peuplements est plus grand vis-à-vis de ces différents phénomènes, les arbres n’ayant pas suffisamment d’espace pour développer un houppier au feuillage conséquent.

De nombreuses forêts en Ariège ne sont pas entretenues, et bien souvent issues de terres agricoles qui se sont enfrichées puis souvent devenues bois. Nous avons donc des peuplements avec des sous étages broussailleux, denses et chétifs avec des arbres qui subissent le climat.


UNE NOUVELLE VÉGÉTATION
Une méditerranéisation de la flore est observée notamment sur l’est du département avec l’apparition, il y a 4 ans, d’espèces telles que ; la Garance voyageuse, l’Erable de Montpellier ou encore le Chêne vert, de façon spontanée dans les peuplements forestier classique.
Ce qu’il faut avoir à l’esprit, c’est qu’un changement de végétation implique aussi que les risques qui y sont liés arrivent sur notre territoire.
Hors entre des peuplements non gérés avec un sous étage doté d’essences méditerranéenne, les risques incendies augmentent de façon significative.Le risque incendie est fort en Ariège. Malgré un classement « vert » sur une échelle Vert, Orange, Rouge sur les risques liés aux incendies forestiers, la réalité du terrain est tout autre.

Un des éléments essentiel pour lutter contre les incendies est la voirie forestière, et plus particulièrement les aménagements dit de DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies).
Outre les besoins de faciliter la circulation des véhicules des sapeurs-pompiers, la voirie forestière permet d’accéder au peuplement afin de réaliser les différentes coupes et entretien nécessaire à la gestion forestière.

Ces équipements de gestion forestière que représente la voirie forestière sont pars ailleurs finançable à hauteur de 40% en projet individuel, 60% en projet groupé et plus encore s’il y a un partenariat avec des collectivités ainsi que le volet DFCI.


LA SOLUTION DU SYLVOPASTORALISME
Méthode vieille comme le monde, les meilleurs pares feux forestier restent des zones avec des couverts forestiers conséquents mais sans ligneux servant de combustible en sous étage.
Pour cela un broyage de la végétation peut s’envisager, mais il s’agit d’opération coûteuse et selon les pentes, difficile d’entretien. Le pâturage en forêt reste un élément non négligeable de la lutte des forêts contre les incendies.
En effet, le sylvopastoralisme étant l’alliance entre production forestière et production fourragère, les animaux par le pâturage entretiennent les zones boisées afin d’éviter que les ligneux combustibles ne prennent trop d’ampleur sur la parcelle forestière.

Le climat change, il apparait désormais évident que la gestion forestière doit aussi s’adapter, tant dans les pratiques que dans les essences. Cependant ce sont des pratiques qu’il faut encadrer, car y dispercer des animaux n’est pas SI AIS2.

Il faut connaître le potentiel sylvopastoral, les proportions d’éclaircies à réaliser et surtout, les différentes modalités de mise en place d’une gestion sylvopastorale de ses parcelles en vue de répondre aux besoins identifiés et d'en contrôler les effets.

Pour vous lancer dans ces démarches d’adaptation au changement climatique, il est important d’être accompagné avant toutes opérations.
Pour ce faire il est essentiel de :
▶ repérer les parcelles concernées par le projet
▶ transmettre par mail les références cadastrales concernées
▶ dans ce même mail donner un ordre de grandeur de la surface et votre numéro de téléphone pour que le conseiller de la Chambre d'agriculture spécialisé vous rappelle directement.
Ce mail est à envoyer à l’adresse suivante :
nelson.guichet@ariege.chambagri.fr