Vous êtes ici : Accueil > Publications > Bulletin de santé du végétal Grandes cultures - Bilan de la campagne 2021

Bulletin de santé du végétal Grandes cultures - Bilan de la campagne 2021

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Colza, céréales à paille, tournesol, protéagineux, soja, pour chaque bilan vous trouverez une description du dispositif régional d’épidémiosurveillance, le bilan climatique de l’année et le bilan sanitaire pour chaque maladie, ravageur ou plante parasite.

Bilan céréales : L'année se caractérise par une pression maladies faible sur les mois de mars et avril. Mais à l'inverse, la pression pucerons sur les épis a été élevée. Cette année encore, les blés durs restent exempts de rouille brune.

Bilan colza : Méligèthe, pucerons et charançons restent les bio-agresseurs dominants sur le colza mais les pressions ont pu être bien gérées. Grâce à l'évolution rapide des colza en sortie d'hiver, les larves de grosse altise n'ont fait que peu de dégâts.

Bilan tournesol : En 2021, les conditions climatiques ont encore impacté la campagne tournesol. Le régime hydrique régulier et continu a favorisé le développement de la biomasse des plantes, mais leurs cycles ont été globalement retardés par des températures fraîches, excepté en juin. A cause de l'importante pluviométrie, le phomopsis et le sclérotinia ont été plus fréquents, sans pour autant provoquer d’importants dégâts. Le mildiou a été moins observé qu’en 2020, grâce à des périodes de semis relativement sèches, ce qui n’enlève en rien la vigilance pour la prochaine campagne. Les principales maladies notées cette année sont le phoma, arrivé tardivement dans les parcelles, ainsi que le verticillium, désormais bien installé dans le Sud-Ouest. L’année est également marquée par une pression pucerons quasi généralisée sur le territoire, mais les symptômes sévères sont restés rares.

Bilan protéagineux : L’année 2021 est marquée par de très faibles précipitations au début du printemps (mars-avril). Ces conditions climatiques ont favorisé les pullulations de pucerons verts sur les pois protéagineux, mais ont aussi limité la gravité des attaques d'ascochytose. Ainsi, malgré des attaques d'ascochytose fréquentes sur pois, leurs intensités sont restées faibles à moyennes. Les pucerons verts se sont aussi majoritairement contenus à des populations raisonnables, même si le type pois d'hiver a été plus sujet à des pressions élevées. Concernant les féveroles d'hiver, l'ascochytose et le botrytis perdent leur place de principaux bioagresseurs en 2021, au profit de la rouille et du puceron.  En effet, les faibles pluviométries du printemps ont favorisé la montée en puissance de la rouille dans certaines parcelles, ainsi que la prolifération du puceron noir de la fève. Ce dernier devient le principal ravageur des féveroles d'hiver en 2021.

Bilan soja : Le printemps 2021 a été froid et sec, retardant la période des semis, qui s'étale en majorité tout au long du mois de mai, profitant du retour des pluies. Malgré ces semis retardés, les températures fraîches ont entraîné des levées lentes et favorisé ce qui semblerait être des dégâts de mouche du semis en Ariège.  Les conditions propices au développement soja (chaleur et humidité) s'installent à partir de juin et se poursuivent tout au long du mois de juillet, permettant à la culture de se développer en biomasse sans pour autant développer un système racinaire profond. Le début du mois d'août est sec et plus froid que la moyenne. Les températures chaudes et les pluies abondantes arrivent tardivement (fin aout- septembre) pour profiter au remplissage des graines. Elles iront de pair avec l’apparition des maladies fongiques Sclérotinia, Macrophomina et Rhizoctonia, qui profitent de conditions qui leurs sont favorables. Macrophomina et Rhizoctonia apparaissent en fin de cycle et ne seront pas dommageables à la culture, mais le Sclérotinia sera dommageable dans certains secteurs. En Septembre, certains secteurs comme le Gers subissent de forts abas de pluies, qui conduisent à augmenter les situations versées, ce qui participe à favoriser le développement du Sclérotinia. A l'inverse, la Haute Garonne a subi une pluviométrie plus faible que les autres départements (-33%) entre Juillet et Septembre, limitant les dégâts du Sclérotinia.