Cultures associées

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Les cultures associées, ou le fait de cultiver 2 espèces ou plus sur la même parcelle sur une même saison culturale, se développent dans les systèmes en Agriculture Biologique. Avec des atouts agronomiques majeurs, les cultures associées s’intègrent de plus en plus dans les rotations, avec quelques organismes stockeurs qui acceptent à ce jour des mélanges de grains bruts.


A ce jour, environ 50 000 hectares de cultures associées sont récoltées en grain par an, destinés en majorité à l’autoconsommation dans les élevages et à la vente pour une plus petite partie.

Azote, gestion du salissement et des maladies

Le principe est d’associer 2 plantes qui vont être complémentaires au maximum pour l’utilisation des ressources et qui vont se concurrencer le moins possible.


L’association d’une céréale et d’une légumineuse, par exemple du blé et de la féverole, est une des associations les plus fréquentes. Dans ce cas, la fixation de l’azote atmosphérique par la légumineuse sera bénéfique à la céréale, qui présente des teneurs en protéines supérieures (selon les études, le gain est de +0,7 à 1,1 % de protéines en plus pour du blé tendre associé à une légumineuse).

D’autres part, la culture en pur des légumineuses en Agriculture Biologique est complexe pour la maîtrise du salissement, et le développement des maladies et ravageurs. En association, les céréales servent de tuteur aux légumineuses, qui étant moins sensibles à la verse sont moins sensibles aux maladies et sont plus faciles à récolter.


Concernant le salissement, la compétitivité de la culture associé est plus forte sur les adventices. Comparé à une céréale pure, le salissement est identique pour une association, mais l’association limite le développement des adventices par rapport à une légumineuse pure.

En cultivant 2 espèces sur une même parcelle, l’utilisation des ressources est optimisée et la productivité à l’hectare augmentée. Le LER ou Land Equivalent Ratio est la surface relative nécessaire en cultures pures pour avoir la même production que l’association. Dans le cadre d’une enquête menée dans l’ex-région Midi-Pyrénées, le LER de l’association Blé-Féverole (étude menée sur 185 hectares) s’est élevé à 1,53, c’est à dire qu’il faudrait 1,53 hectares de blé en pur pour produire autant de grain que sur 1 hectare d’association blé-féverole.

Trier et à associer les bonnes espèces et variétés

Malgré ces atouts agronomiques, l’association de cultures est confrontée à deux défis techniques : le choix d’espèces et de variétés ayant des dates de semis et de récolte identiques, et des espèces qui se trient facilement après la récolte.


Concernant le triage, certaines coopératives qui se sont spécialisées en Agriculture Biologique se sont équipées de trieurs performants. Elles proposent à leurs producteurs de collecter les cultures associées telles qu’elles sont et d’assurer le triage, sans rendre l’investissement dans un trieur obligatoire pour l’agriculteur. Le coût du triage d’un mélange « simple » est de 15 €/tonne environ.