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Testé sur ma ferme : la devise du GIEE Opti’prairies

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Témoignages de Nicolas Delmas et Etienne Dando

Depuis le début de l’année, les éleveurs du GIEE Opti’prairies ont mis en place plusieurs essais sur leurs exploitations pour s’approprier des techniques innovantes et créer des références locales. Cet été l’accent a été mis sur les cultures fourragères avec le suivi de plusieurs mélanges semés pour améliorer l’autonomie alimentaire des exploitations. Le test du semis direct sous couvert, qui doit permettre de limiter le coût de l’implantation, a montré que sa réussite dépend beaucoup des conditions : météo, tassement du sol, et que le roulage semble essentiel pour assurer le meilleur contact sol-graine possible. Le point essentiel semble tout de même être le délai du semis après la récolte du précédent pour garder la fraîcheur et l’humidité du sol.

Cet hiver, l’accent sera mis sur l’implantation de prairies adaptées au contexte pédoclimatique et aux besoins de l’éleveur avec une formation le 29 novembre avec Vladimir Goutiers, chercheur à l’INRA, suivi de la mise en place de plusieurs essais de mélanges au printemps.

Témoignage de Nicolas Delmas, éleveur bovins viande à Allières

« La météo n’a pas joué en notre faveur pour l’implantation d’un mélange sorgho-trèfles en semis direct sous couvert de méteil cette année, nous avons dû attendre le 20 juin pour faire notre ensilage de méteil et n’avons pu semer que 5j plus tard. Le sol avait déjà eu le temps de sécher ce qui a sans doute impacté la levée et le rendement. Néanmoins, le coût de la semence pour ce mélange ainsi que le faible coût d'implantation doivent permettre, dans des circonstances plus favorables, une inter-culture  économiquement intéressante.»


Etienne Dando, éleveur bovins viande à Léran

« Cette année j’ai semé en direct un sorgho dans des chaumes de méteil avec un semoir Aitchison. Mon objectif est de récolter le méteil assez tôt, vers le 15 mai à la floraison du pois pour profiter d’une très bonne teneur en protéine, mais cette année a été particulière et je n’ai pas pu récolter avant début juin. Au vu des conditions climatiques des années moyennes, semer revient à prendre un risque et, pour le maîtriser au mieux, il me semble que le semis direct est une bonne solution : économique en coût d’implantation et en temps, il permet surtout de garder la fraîcheur et l’humidité du sol s’il est fait dans la foulée de la récolte du précédent (3 jours dans ce cas-ci). Le soc permet de mettre la graine à l’abri en comparaison à un semis à la volée. L’inconvénient suite à un méteil récolté tôt pourrait être de ne pas avoir un sol suffisamment réchauffé. La densité de semis du sorgho et sa dynamique de pousse permettent de contrôler le salissement de la parcelle, surtout en bio. Ce premier essai est donc satisfaisant.»

Sébastien Petitprez