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Série élevage : zoom sur la filière aquacole ariégeoise

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La filière aquacole départementale compte quatre exploitants. Focus sur leurs systèmes de production et de commercialisation.

La production aquacole française d’eau douce fournit aujourd’hui environ 50 000 tonnes, essentiellement à partir de trois secteurs d’activités :

  • La salmoniculture, représente 41 000 tonnes commercialisées,
  • la pisciculture en étang pour 8 500 tonnes,
  • la pêche professionnelle.

Les quatre agriculteurs ariégeois pratiquant l’aquaculture sont très clairement positionnés sur ce premier créneau de la salmoniculture, destiné à la consommation alimentaire, au repeuplement et enfin au loisir-pêche.
Le marché alimentaire représente à lui seul, sur la France, 80% des volumes écoulés, la truite arc-en-ciel venant en tête des espèces produites. Le repeuplement et le loisir-pêche font appel aux multiples autres espèces de salmonidés : truite fario, saumon de fontaine, omble chevalier...

L'activité commerciale tournée vers les circuits-courts

L’activité salmonicole nécessite des investissements conséquents : amélioration des techniques de production, contraintes commerciales et environnementales, mises aux normes européennes, et également protection contre la prédation.
Les élevages mis en place sont globalement extensifs. Le système repose sur une dérivation de cours d ‘eau ou sur retenues. La qualité de l’eau, la teneur en oxygène et le bien-être animal sont au cœur des préoccupations de ces quatre éleveurs, dont trois d’entre eux sont également certifiés Bio.

Face à ces enjeux forts et à l'obligation de dégager un maximum de valeur ajoutée,  les quatre producteurs ariégeois sont plein de ressources et font preuve d’un grand dynamisme, pour si peu d’opérateurs présents. Chacun a su développer des activités complémentaires, se démarquer et se positionner sur des marchés précis en termes de commercialisation.
Tous sont très clairement orientés sur une commercialisation en circuits courts et de proximité.

La commercialisation pour la consommation alimentaire passe par la vente directe, à la ferme, en livraison ou via des démarches plus collectives (Halles fermières ariégeoises, drives ruraux, AMAP, groupements d’achats) et autres circuits courts locaux : GMS, Restauration Hors Domicile, scolaire et commerciale.

Des entreprises à taille humaine

La production de salmonidés, en Ariège, s’effectue généralement dans des entreprises familiales à vocations diverses :

  • Production et transformation : toutes les structures sont équipées de leur propre atelier de transformation, couvrant la découpe, la préparation, le fumage, les plats préparés ou encore la surgélation ;
  • Loisir pêche et accueil à la pisciculture : étang et site sont aménagés pour la pêche grand public, visite de ferme, restauration fermière sur place. Ces activités constituent un complément d’activités non négligeable et une très bonne source de valorisation des produits
  • Le repeuplement des rivières et plans d’eau, prestation assurée pour les sociétés de pêche locales par exemple.

 

Les aquaculteurs ariégeois, contrairement à leurs collègues de certaines régions françaises, bénéficient aujourd’hui d’une habitude de consommation assez ancrée et étalée sur l’année, d’une tradition culinaire ainsi que d’un marquage territorial fort et reconnu.
La saisonnalité de la production, sensible par ailleurs est, en Ariège, relativement lissée et estompée, permettant de renforcer cette image de produit de consommation courante.

L’inscription des pisciculteurs aujourd’hui dans les projets agricoles et locaux

Impossible pour ces structures d’être déconnectées de leur territoire et des dynamiques locales. Toutes s’inscrivent fortement dans les projets territoriaux et agricoles, principalement pour gagner en visibilité (promotion des activités touristiques et des produits fermiers commercialisés) et optimiser le temps passé à la commercialisation par des systèmes collectifs (en vente directe et pour la restauration scolaire).