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La méthanisation : une technologie au cœur de la transition énergétique

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ARSEME a décidé d’ouvrir le projet au financement participatif via ENERFIP; plateforme de financement participatif uniquement dédiée aux énergies renouvelables.

 

ARSEME, un projet de territoire en basse Ariège

En 2010 les agriculteurs du Syndicat des Producteurs de Semences de  Maïs et de Sorgho de l’Ariège (SPSMS) initient un projet de méthanisation territoriale. Aujourd’hui regroupés au sein de la SAS PROSEM, les 56 producteurs auront en charge d’assurer la fourniture des intrants (lisier + ensilage des pieds mâles de maïs semences) à la SAS ARSEME (PROSEM-CAPA-Régie Electrique) porteuse du projet de méthanisation.

ARSEME a décidé de confier l’accompagnement de ce projet au bureau d’études ATESYN et à la Chambre d’agriculture de l’Ariège.

Le principe de méthanisation

La méthanisation est un processus naturel de dégradation biologique de la matière organique dans un milieu sans oxygène due à l’action de multiples micro-organismes (bactéries).
Elle peut avoir lieu naturellement dans certains milieux tels que les marais ou peut être mise en oeuvre volontairement dans des unités dédiées grâce à un équipement industriel.
Dans les unités dédiées, la méthanisation (encore appelée digestion anaérobie) est basée sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique, en conditions contrôlées et en l’absence d’oxygène.
Cette dégradation conduit à la production d’un gaz, appelé biogaz (qui peut être transformé directement en électricité, en chaleur, en biocarburant ou alors être injecté dans le réseau de gaz naturel) et d'un digestat (épandu sur les cultures comme engrais).    

L’unité de méthanisation d’ARSEME

Cette installation permettra de traiter les déchets de la plupart des 56 exploitations agricoles actionnaires du projet pour les valoriser en gaz et en engrais naturel.
Aucune terre ne sera mise en culture aux fins exclusives de production d'énergie ; il s'agit bien de traiter des résidus des exploitations actuelles, aujourd'hui tout simplement détruits sans valorisation.
Ainsi, la matière première sera composée de 12 500 tonnes d'ensilage de pieds mâles de maïs semence, 1 800 tonnes de résidus d'égrenage de maïs semence, 1 800 tonnes d'ensilage de colza semence et 5 750 tonnes de lisiers de bovins soit un total de 21 850 tonnes annuelles d'intrants bruts. La plupart des intrants sélectionnés dans ce projet ont une excellente capacité méthanogène. Le traitement de ces effluents permettra de produire 2 960 000 Nm3 de biogaz, soit l'équivalent de 16 470 000 kwh/an.

Digestat
Le digestat est le produit résidu de la méthanisation, composé de matière organique non biodégradable (lignine), des matières minérales (azote, phosphore) et de l’eau.
Le digestat subi  une séparation de phase qui permet d’obtenir une fraction liquide et une fraction solide. Celui-ci sera ensuite épandu sur les surfaces où les pieds mâles de maïs et de colza semences ont été récoltés.

Biogaz injecté dans le réseau
Le choix d’ARSEME a été de s’implanter à proximité d’une canalisation de transport de gaz. En effet, le biogaz produit par l’unité de méthanisation va être épuré, compressé et le biométhane sera injecté dans le réseau de transport de gaz (TIGF).

La technologie

Plusieurs technologies de méthanisation existent, mais dans le cas présent, avec le gisement dont dispose ARSEME, le choix s’est porté sur la technologie en infiniment mélangée.

Le mélange a un taux de matière sèche qui lui permet d’être transférable à l’aide de pompe et d’assurer une bonne expression du potentiel méthanogène des substrats.

Une ensileuse révolutionnaire au service du projet

Responsable de l’apport de matière méthanisable, PROSEM se doit de sécuriser la collecte des pieds mâles de maïs et colza semence, principaux intrants dans le processus de méthanisation. Pour ce faire, le prototype inventé et conçu dans le cadre du projet s’inscrit au sein d’un programme R&D précurseur, aux objectifs clairs et ambitieux.

Les modalités de récolte conditionnent en effet la conception de l’engin. L’ensileuse doit, outre s’adapter aux différents protocoles de semis de maïs, préserver l’intégrité des rangs femelles. Le groupe de travail expert, constitué d’agriculteurs et de FLDI, groupe spécialisé dans la conception, la réalisation et la maintenance d’agro-équipement est à l’origine de ce prototype.

La machine a été mise en service en 2016 et les améliorations apportées sur ce prototype au cours des deux dernières campagnes permettront d’assurer la récolte 2018 nécessaire au fonctionnement de l’unité de méthanisation.

Financement participatif : participez vous-même à ce projet !

ARSEME a décidé d’ouvrir le projet au financement participatif via ENERFIP; plateforme de financement participatif uniquement dédiée aux énergies renouvelables.

La collecte vise à permettre aux citoyens de devenir des acteurs de la transition énergétique en leur proposant d'investir une partie de leur épargne directement dans une centrale de méthanisation.

La collecte vise à lever 800 000 € afin de financer le raccordement au réseau TIGF (Transport Infrastructures Gaz de France).  De cette façon, les citoyens et en premier lieu les riverains, peuvent s'approprier les tenants et les aboutissants du projet et devenir acteurs de la vie du projet. Le taux de rémunération du prêt est fixé à 6%.

Pour plus d’informations, contactez David Brus au  05 61 02 14 00 ou rendez-vous sur enerfip.fr

Réunion d'information ce vendredi 24 novembre à 17h30 à la halle de Saverdun

En quelques chiffres

❚ 16 100 tonnes de végétaux recylés

❚ Production de gaz de villes pour 1 400 foyers

❚ 16 470 MWH/an soit la consommation électrique de 6 800 habitants
❚ Apport en fertilisants naturels : azote : 60% des besoins sur la zone, phosphore et potassium 100% des besoins sur la zone


David Brus