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La CAPA fait le choix de l’apprentissage pour ses futurs techniciens

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Témoignages

L’apprentissage est reconnu aujourd’hui comme voie de réussite dans l’enseignement agricole. Du CAP à un diplôme de BAC+5, plus de 400 sites vous proposent la formation de votre choix. Alain Soulé, Directeur de la CAPA et Thibaut Piquemal, technicien grandes cultures au sein de la coopérative, reviennent sur leur parcours respectif dans le cadre de l’accompagnement et du suivi de formation diplômante par apprentissage. Témoignages.

Entretien avec Alain Soulé, Directeur de la CAPA

Quelle est la plus-value de l’apprentissage pour une entreprise et pour un jeune en formation ?

« La CAPA regroupe 25 salariés dont 4 techniciens de terrain. La pyramide des âges au sein de la coopérative, nous a amenés à préparer les départs en retraite et à nous orienter vers l’apprentissage dans l’objectif de recruter les futurs conseillers. En fin d’année 2018, trois techniciens de terrain sur quatre seront renouvelés. Le constat de départ est simple : nous avons eu beaucoup de difficultés pour recruter des techniciens formés  lors du premier départ à la retraite, nous ne trouvions pas les candidats adéquats.

Depuis six ans maintenant, nous accueillons, au niveau de la CAPA et du libre-service agricole, des jeunes en formation alternante. Certains sont restés, d’autres nous ont quittés. Nous leur avons apporté une expertise qu’ils n’auraient pas eu simplement à l’école, c’est aussi l’intérêt de cette formation : une mise en application pratique immédiate. Quand les jeunes décrochent un emploi, ils sont tout de suite opérationnels ».

L’apprentissage est déjà ancré dans le fonctionnement managérial et dans les objectifs de développement de nombreuses entreprises.
« Celui-ci répond à une demande de formation de base élevée, définie pour nous, par le conseil d’administration à un niveau de BAC+5, et à une intégration optimale sur le terrain et au sein des équipes. De par leur formation, ces jeunes acquièrent une sensibilité importante et une compréhension spécifique de la mutation du métier d’agriculteur. Les contraintes du monde agricole nous obligent, en effet, à élargir le champ d’intervention des missions de technicien. Celles-ci viennent s’ajouter à la gestion classique du suivi d’exploitation. Le conseil agricole a évolué, nos techniciens rentrent de plus en plus dans un accompagnement de gestion : assolement, incidence avec les aides PAC… Grâce au niveau de formation des apprentis ingénieurs, nous accédons à leurs compétences théoriques et nous leur fournissons la connaissance du terrain. La coopérative travaille sur trois départements avec de nombreuses spécificités selon les zones géographiques. Chacun trouve ainsi son intérêt dans ce fonctionnement.

Une coopérative a des missions élargies, nécessitant une connaissance précise sur de nombreux domaines d’intervention. La politique interne de l’entreprise est discutée avec eux, ils en sont partie prenante. Cette implication et cette adhésion à la politique interne de l’entreprise ne peuvent pas être appréhendées lors d’un entretien d’embauche ».

Thibaut a obtenu son diplôme d’ingénieur agronome dans le cadre d’un contrat d’apprentissage au sein de la CAPA. Comment se sont déroulées ces années de formations et son intégration au sein de la CAPA et auprès des agriculteurs adhérents de la coopérative ?

« Thibaut a intégré la CAPA dans le cadre de sa licence professionnelle Conseil en Système de Culture Agro-écologique (COSYCA) pour réaliser son stage de fin d’étude. A l’issue de ce cursus, je lui ai proposé de poursuivre sa scolarité vers un diplôme d’ingénieur pour remplacer, à terme, le départ à la retraite d’un technicien de terrain.

Dans le cadre de son contrat d’apprentissage, Thibaut n’était pas simplement en formation alternante, on lui a demandé aussi de s’impliquer sur le suivi et l’animation des agriculteurs de sa zone ainsi que sur des tâches spécifiques comme la gestion de la PAC. L’intégration dans les équipes s’est faite naturellement. C’est devenu un élément de la CAPA. Lui aussi, s’est bien intégré dans l’entreprise et ça c’est un point important. C’est aussi un des aspects positifs de l’apprentissage : cette intégration facilitée dans les services mais aussi auprès des agriculteurs. La confiance s’acquiert avec le temps. C’est un investissement sur l’avenir !
L’apprentissage est très positif pour une entreprise. Grâce à son niveau de qualification, Thibaut, nous apporte une vraie valeur ajoutée. Les retours sont très positifs ».

Un diplôme d’ingénieur par apprentissage : concilier formation théorique et mise en situation

« Après mon BTS et ma licence, j’ai pris conscience de l’écart entre la réalité et la formation suivie. C’est face à ce constat que j’ai fait le choix de suivre le diplôme d’ingénieur par apprentissage. J’ai rapidement trouvé de l’intérêt au métier de conseiller : suivre les demandes des agriculteurs, pousser leurs compétences… En cours, on voyait des modules qui pouvaient s’appliquer directement au sein de l’entreprise : l’agroécologie, le suivi qualité, la stratégie globale d’exploitation, l’agriculture de précision…

Avoir une indépendance financière est aussi le « plus » de la formation par apprentissage. Grâce à la rémunération perçue, j’ai pu m’émanciper. Le diplôme d’ingénieur agronome est très intéressant de par son large domaine d’activité. Dans le cadre de ce cursus scolaire, l’apprentissage m’a permis de monter en compétence au fil des mois et des années. Les cours sont denses mais avec de la persévérance et de la motivation, nous y sommes tous arrivés !

Je suis aujourd’hui salarié au sein de la CAPA en tant que technicien grandes cultures. J’accompagne ainsi les agriculteurs de mon secteur dans le suivi des cultures. Je m’occupe de la mise en place de nouvelles pratiques agricoles et de l’expérimentations avec l’appui de la plateforme Toulouse-Auzeville. Depuis début octobre je travaille sur une offre en Agriculture Biologique : recherche de débouchés, choix des variétés … Je suis également en charge de l’animation du syndicat des pommes de terre et des légumes secs. Des missions variées reposant sur l’ensemble des connaissances acquises dans le cadre de ma formation. L’apprentissage équivaut, à mon sens, à une expérience professionnelle ».        Thibaut Piquemal, technicien à la CAPA

« Plan Apprentissage » : la Région lance l’offensive


Un plan ambitieux de développement de l’apprentissage est porté par le Conseil régional Occitanie. Ses objectifs : porter à 40 000 le nombre d’apprentis, améliorer la réussite des parcours et la qualité des formations, pour renforcer la réussite des jeunes et booster l’emploi. Un plan apprentissage de 9 millions d’euros pour la période 2017/2020 avec de nouvelles aides aux apprentis et un soutien accru des employeurs.

Vous souhaitez devenir maître d’apprentissage ? Vous souhaitez avoir des informations complémentaires ?

La Chambre d’agriculture de l’Ariège est votre interlocuteur ! Nous vous invitons à contacter Karine Castelbou au 05 61 02 14 00 – karine.castelbou@ariege.chambagri.fr.

Pour plus d'information sur les formations par apprentissage en Ariège, contactez Aurélie Anné, CFA Piemont Pyrénées au 05 61 67 04 60.




Propos recueillis par GC.