Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Toutes les actualités > Groupe Arbo Ariège Aude : renforcer la dynamique de la Chambre d’agriculture de l’Ariège autour de l’arboriculture

Groupe Arbo Ariège Aude : renforcer la dynamique de la Chambre d’agriculture de l’Ariège autour de l’arboriculture

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

La Chambre d’agriculture de l'Ariège anime depuis cette année un groupe d’arboriculteurs sur les deux départements de l’Ariège et de l’Aude. Ces producteurs participent depuis plusieurs années désormais aux formations organisées par Éric Rossignol et nous avons décidé de saisir l’opportunité des financements ECOPHYTO pour poursuivre le travail engagé avec ces agriculteurs à travers un groupe 30 000.

L’animation de ce groupe Arbo Ariège Aude a donc démarré en 2021 et malgré l’épisode de gel du mois d’avril qui a fortement impacté les vergers des membres de ce groupe, le premier travail collectif autour du piégeage de ravageurs à tout de même été mis en place.
En effet, l’est de l’Ariège et l’ouest de l’Aude, où sont situées les arboriculteurs du groupe, sont relativement éloignés des parcelles de référence utilisées dans le cadre des suivis sanitaires pour le BSV (Bulletin de Santé du Végétal), un outil primordial pour lutter contre les maladies et ravageurs. Ces parcelles sont installées et suivies dans des départements plus arboricoles de la région Occitanie, tels que le Tarn-et-Garonne à l’ouest ou l’Hérault et les Pyrénées-Orientales à l’est et au sud.
L’idée de constituer un réseau spécifique a donc rapidement émergé au sein de ce groupe Arbo Ariège Aude. L’objectif : suivre régulièrement dans les vergers des arboriculteurs du groupe les vols de lépidoptères tels que le carpocapse et la tordeuse orientale du pêcher, des ravageurs importants sur pommiers, poiriers et pêchers, afin d’optimiser la lutte phyto, en AB et en conventionnel.
Des pièges à phéromones ont donc été installés dans chacun des vergers du groupe en fonction de la gestion par confusion sexuelle. En effet, la plupart des arboriculteurs décident d’installer chaque année des capsules de phéromones autour et dans leurs vergers : l’atmosphère des vergers est alors saturée de phéromones sexuelles perturbant ainsi la reproduction des lépidoptères.

Les résultats des piégeages réalisés cette année montrent l’efficacité de cette confusion sexuelle, associées à d’autres traitements, en particulier sur le carpocapse, ravageur n°1 des pommiers.
En revanche la confusion sexuelle n’est pas systématiquement mise en place contre la tordeuse orientale du pêcher. Si cet insecte n’est pas le principal ravageur sur pommiers, de plus en plus de dégâts sur les fruits sont constatés au fil des années chez les arboriculteurs. Nos piégeages mettent en évidence l’importance de confuser ces deux ravageurs.  

Cet automne, plusieurs rencontres autour de l’arboriculture seront organisées en Ariège et dans l’Aude, dans le cadre de ce groupe 30 000 et des formations organisées par la Chambre d’agriculture de l’Ariège, mais également dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, dans le cadre de projets communs d’animation sur l’arboriculture bio.

 

Stanislas Poudou

Conseiller Agronomie