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Eté, hiver : à chacun son couvert !

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Les couverts SIE peuvent désormais être détruits, la réglementation obligeait de les maintenir jusqu’au 22 septembre. Les conditions climatiques de cette année - été sec et chaud - ont fortement impacté le développement de ces couverts. Selon les méthodes et surtout les dates de semis les résultats sont très aléatoires.

 

Retour sur les différentes pratiques de l’été


    • Les semis post-moisson
Les semis post-moisson de fin juin début juillet sont les moins réussis en semis direct ou travail du sol. En raison de la grosse période de canicule qui s’est étendue de mi-juin à fin juillet les semis se sont faits dans le sec, avec trop peu d’humidité résiduelle en surface pour avoir des levées homogènes et des conditions poussantes. Certains ont trouvé un peu d’humidité pour germer tandis que les autres ont germé un mois après lors des pluies du 27 juillet. Entre temps les parcelles se sont largement salies.

Les semis post-récolte avec des semis direct ont déjà fait leurs preuves. Même si cette année les résultats ne sont pas des plus satisfaisants, ils ne sont pas catastrophiques.
Cela reste la méthode la  plus sure de toutes avec le meilleur potentiel de réussite.

    • Les semis « réglementaires »
Pour les SIE, les semis devaient être réalisés avant le 29 juillet. Cette année, ce sont les plus réussis car ils ont bénéficié directement des pluies qui ont suivi. Avec ou sans travail du sol les résultats sont identiques, des levées homogènes sauf pour les semis après les pluies avec du travail du sol qui a asséché le lit de semence.
Attention aux espèces implantées, certaines ont des cycles végétatifs très courts, elles peuvent fleurir et monter à graine rapidement (ex : moutarde blanche, moha, radis fourrager,…)

 

Essai semis à la volée avant moisson" : quel bilan dresser de cette expérimentation ?

Les semis ont été réalisés fin juin à l’aide d’un épandeur à engrais. La pluie qui a suivi de 7 mm n’a pas permis de faire germer le couvert. Au moment de la moisson rien n’avait levé (contrairement à l’année dernière, plus humide). Ce n’est que lors des pluies de fin juillet que la germination a commencé. La répartition est bonne, la densité de levée est moyenne, le salissement de la parcelle est important. Une partie de la parcelle a réussi à germer dès le semis, la biomasse est alors quatre fois plus importante et le salissement est beaucoup plus faible.

 

Campagne 2019 : quel bilan et quels enseignements peuvent-ils être tirés ?

Couverts post-moisson
La profondeur de semis doit se situer dans la zone de fraîcheur. Il ne faut pas hésiter à aller chercher cette dernièret (5/6 cm : exemple du colza semé à 5 cm le 2 août dans la fraîcheur et levé quatre jours après). Ces implantations qui d’habitude sont efficaces, n’ont pas eu l’effet escompté cette année, les parcelles se sont salies car les couverts ne se sont pas développés assez rapidement. Cela reste la méthode la plus sûre pour implanter des couverts d’été.

Les couverts de fin juillet avec travail du sol doivent rester opportunistes. Pour les réussir il faut avoir quelques « garanties » de précipitations conséquentes dans les jours qui suivent le semis. Dans le cas contraire, la qualité du couvert se révèle compromise. Cette année, les conditions étaient optimales pour ces couverts. Même analyse du côté des semis à la volée avant moisson. En effet, la biomasse du couvert qui a germé immédiatement nous laisse espérer de belles perspectives. Tout comme les couverts semés avec travail du sol, les semis à la volée avant moisson doivent rester opportunistes avec une « garantie » d’eau après le semis. Selon les années, ils permettraient de semer avant les récoltes en ayant un débit de chantier conséquent.

Le choix des variétés est primordial
Les variétés adaptées aux couverts d’été à cycles longs. Il faut faire attention à ce qu’il n’y ait pas de production de graines.
Les variétés intéressantes observées cette année en termes de production de biomasse et de précocité sont les sorghos piper, balai, amiggo, le tournesol, la moutarde d’abyssinie, le radis daycon, la navette et la vesce de bengale. Ces espèces se développent rapidement et ont des cycles longs. Il faut prioriser ces espèces pour ces les couverts estivaux et SIE.

 
Les couverts d'hiver : où en sommes nous ?
  • Le point réglementaire

La règlementation zone vulnérable oblige un maintien durant deux mois minimum du couvert. Il peut être détruit à partir du 1er novembre et il doit être implanté avant le 15 octobre. En zone argileuse, il peut être détruit à partir du 1er octobre.

  • Le point agronomique

Le choix du couvert doit se faire en fonction de plusieurs critères : le type de semis, la culture suivante et surtout le mode de destruction.
Les couverts d’hiver peuvent se semer à partir de fin septembre. L’objectif est de capter de l’azote par le biais de légumineuses pour qu’il soit disponible pour la culture suivante. Les légumineuses adaptées aux couverts d’hiver sont la féverole, mais elle peut être agrémentée avec d’autres légumineuses comme de la vesce, du pois fourrager ou du trèfle incarnat. D’autres espèces peuvent aussi être associées comme du seigle forestier, de l’avoine rude, de la phacélie, des crucifères comme les moutardes ou les radis.

 

 

Exemple de mélanges :

 

 

L’association d’espèces complémentaires va permettre d’avoir une exploration racinaire plus importante du profil, une meilleure couverture du sol, une concurrence plus importante pour les adventices ainsi qu’une plus forte production de biomasse.

Pour améliorer la performance des couverts d’hiver dans notre contexte, nous avons semés trois plateformes avec des associations d’espèces différentes et des méthodes d’implantations différentes. Avec 18 mélanges
testés, nous cherchons les associations les plus adaptées à nos conditions ariègeoises.
Des visites des plateformes seront organisées pour que vous puissiez vous faire votre avis sur le sujet.