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Bulletin fourrage n° 9

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Face au manque de pluie, éviter le sur-pâturage

L’absence d’eau depuis début avril freine considérablement la pousse de l’herbe. Les faibles précipitations,  prévues par  météo France sur les quinze jours à venir, ne vont pas être suffisantes pour améliorer la situation.

Sur les exploitations inférieures à 500 m, les fauches des prairies précoces ainsi que celles des méteils sont bien avancées.  

Sur les exploitations de 600 à 800 m, malgré des gelées matinales, on approche les 800°c jours qui annoncent les premières coupes de fauche précoces sur les prairies fertiles en enrubannage ou foin si le temps le permet pour des fourrages de qualité.

Sur les exploitations de plus de 800 m, le premier tour de pâturage doit être bien avancé.

Sites

2017

Montaut* (295 m)

882° jours

Léran* (391 m)

767° jours

St-Girons* (414 m)

827° jours

Cos* (519 m)

811° jours

Simulation 600 m

762° jours

Simulation 800 m

663° jours

Sur l’exploitation du GAEC du Plantaurel

Les animaux ont fini le premier tour le 13 avril  à 718°c jours. Deux parcs ont été enrubannés le 21 avril. La hauteur d’herbe moyenne mesurée est de 9,2 cm.

Les animaux disposent de quinze jours d’avance de pâture ce qui pourrait être suffisant si seulement la pluie arrivait rapidement ! La pousse de l’herbe est pratiquement à l’arrêt sur les parcs qui souffrent de manque d’eau en sol filtrant avec par endroit les cailloux qui effleurent la surface. Deux parcs dont la flore est très dégradée doivent être rénovés.

Dans tous les cas, il faudra limiter le sur-pâturage par l’ouverture de parcs destinés à la fauche ou une complémentation en fourrage en laissant stationner les animaux sur un des deux parcs à rénover le temps que l’herbe repousse.

Avis de l’éleveur

Le sur-pâturage causé suite à la sécheresse de l’été et de l’automne 2016 (animaux en liberté sur toute la surface) a créé des dégâts et a amplifié avec la sécheresse de ce printemps et les quelques matinées un peu fraîches, le risque de manque d’herbe s’il ne tombe pas 30 mm rapidement. La flore de certains parcs est bien dégradée car on sous-estime les conséquences d’un sur-pâturage en période sèche. Les animaux se comportent bien et le fait d’avoir plus de parcs, j’ai moins de refus. J’ai fauché deux parcs plus pour ébouser que pour faucher les quelques touffes de refus.

Conseils sur la gestion du pâturage face au manque de pluviométrie

Avec ce printemps sec, éviter le sur-pâturage de certains parcs surtout s’ils sont séchants. Si l’on pacage trop ras, en-dessous de 5 cm, surtout avec les faibles précipitations de ce printemps, la plante va puiser des resserves dans son système racinaire pour produire des feuilles et redémarrer la photosynthèse. Ce dernier va en réduire son ampleur et le faire remonter à la surface qui est plus sèche . Il y a un fort risque de dégradation de la prairie par la mort de certaines « bonnes graminées ».
 
Si vous manquez d’herbe sur la surface de base lié au ralentissement de la pousse, plutôt que de sur-pâturer,  vous pouvez soit ouvrir une parcelle prévue à la fauche soit affourager dans l’attente de la pluie.

Patrick Béral

 

Programme réalisé avec le concours financier du CasDAR