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Plantations de haies : Muriel Abel explique les plus-values

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Muriel Abel exploite ses 26 ha de SAU en agriculture biologique. Elle cultive le safran sur 1500 m2. Cette production est vendue en sec ou en produits dérivés. L'exploitante possède une jeune plantation de Goji sur 4000 m2 en essai. Les surfaces restantes sont en grandes cultures : sarrasin, blé d’hiver tendre ou encore blé biscuitier en contrat avec la CAPLA.

Localisation : coteaux

Productions de l'exploitation : safran, goji et grandes cultures en agriculture biologique

Comment la haie s’intègre-t-elle dans ton mode de production ?

Mon premier objectif en faisant appel à l’association Haies Ariégeoises était de recréer du maillage ligneux sur mon exploitation pour apporter une solution à mes problématiques. En effet certaines de mes parcelles sont adjacentes aux parcelles de mon voisin en agriculture conventionnelle.
La haie permet de bien poser une délimitation, de créer une zone tampon vis-à-vis des intrants voisins notamment grâce à l’effet brise-vent/filtre, et fournira tout au long de son évolution habitat et nourriture aux auxiliaires de culture. L’aspect paysager est aussi le bienvenu, il y a une vraie réflexion sur les couleurs des feuillages, les différents ports des arbres, la diversité des essences, etc… Nous avons donc choisi de mettre en place une haie trois strates avec quelques fruitiers.
Les tarifs et coûts de plantation que propose l’association sont très attractifs. J’ai été accompagnée par les techniciens de la Chambre d'agriculture tout au long du montage du projet, du diagnostic pédologique, en passant par le choix des essences adaptées, jusqu’au jour J de la plantation où nous avons tous mis la main à la pâte pour planter et poser les protections.
J’y vois peu de désavantages, mais il faut bien sûr bien protéger et entretenir au gyrobroyeur ou à la débroussailleuse autour des plants pour éviter la salissure et donc la concurrence pour l’eau et la lumière. Ce travail est à effectuer au moins dans les trois premières années de plantation. De même l’implantation de la haie a été plutôt bien accueillie par mes voisins, aussi bien agriculteurs que particuliers en lotissement.
Ma sensibilité à l’environnement m’a naturellement tourné vers la haie. Il faut rééquilibrer les milieux, aider la faune en créant des corridors écologiques. Je suis tout simplement heureuse de planter des arbres, d'agir positivement. La haie fait partie d’un tout. Elle s’inclut donc tout à fait dans ma démarche de production agricole.

Des idées de plantations pour le futur ?

Je compte étoffer mon offre de produits en montant un verger de production peut-être en agroforesterie, avec des grenadiers, des figuiers et pourquoi pas des amandiers. Et pour le maillage de haie, j’ai remarqué que plusieurs haies déjà existantes commencent à dépérir. Les hauts-jets montrent des signes de faiblesse, il faudrait donc plutôt travailler de ce côté-là à l’avenir.